Un Eurois invente le robinet qui ne gèle pas

Publié le 08/05/2013 à 08H00 sur www.paris-normandie.fr

Invention. L’Eurois Jean-Claude Bouscaud a conçu une vanne qui ne gèle pas. Son innovation, médaillée au concours Lépine, va désormais être fabriquée et vendue.

 

L’inventeur compte à nouveau participer au concours Lépine

Pour la vanne qui ne gèle pas, Jean-Claude Bouscaud, habitant de La Trinité-de-Thouberville, a reçu la médaille d’argent du concours Lépine l’année dernière. « Beaucoup de choses en ont découlé », explique l’inventeur. Beaucoup de clients potentiels se sont manifestés. Ils pourront obtenir l’objet tant convoité d’ici le mois d’octobre puisque l’entreprise STN 3R, basée à Saint-Nicolas-d’Aliermont (76), va le fabriquer.

Commercialisé en octobre

Jean-Claude Bouscaud a planché seize ans sur cet ingénieux système. Il voulait trouver une solution au robinet qui gèle en hiver. Il a tâtonné, testé et enfin trouvé la solution. « Il s’agit d’un montage entièrement mécanique qui permet, lorsque la position hiver est enclenchée, de vidanger automatiquement la canalisation, qui n’est donc plus sensible au gel, précise celui qui est électromécanicien de formation. J’ai contacté de grandes entreprises nationales mais je n’ai pas eu de réponses. Les bureaux d’études m’ont pris pour un rigolo. »

Seinari, l’agence de l’innovation en région Haute-Normandie, a finalement contacté Jean-Claude Bouscaud et l’a mis en relation avec des entreprises haut-normandes. STN 3R, du groupe Industries France, se montre alors intéressée. Spécialisée dans l’usinage complexe, elle va produire le robinet en série. Sa commercialisation devrait se faire en octobre

« J’avais fait ça pour l’agriculture. Je ne pensais pas qu’il y avait d’autres acheteurs potentiels. » Les collectivités sont également intéressées par cette vanne, pour en installer, par exemple, dans les cimetières, les jardins publics ou encore sur les terrains de sport. « Le système peut aussi être utilisé pour fermer l’eau de son mobile-home, son pavillon, sans descendre dans les regards », ajoute l’inventeur.

Jean-Claude Bouscaud n’a pas vendu le brevet de son invention, il a créé une licence. Ainsi, il touchera des royalties, en fonction de la fabrication.
À 69 ans, Jean-Claude Bouscaud ne manque pas d’énergie ni d’idées. « J’ai plein de choses qui me passent par la tête, certaines que je réalise, certaines que j’abandonne… » Une chose est sûre, le retraité compte bien participer de nouveau au concours Lépine, l’année prochaine.

Violaine Gargala